avec Arno Bertina
Après deux récits documentaires en immersion – auprès de jeunes prostituées congolaises accueillies par une ONG dans L’âge de la première passe, et avec les ex-GMS occupant leur usine en Creuse pour Ceux qui trop supportent –, Arno Bertina revient à la fiction avec éclat. Des obus, des fesses et des prothèses se déroule au bord de la Méditerranée, non loin de Tunis, dans un étrange palace, mi-hôtel de luxe mi-hôpital de guerre, où personne ne profite de la piscine. Ni les femmes, couvertes de pansements, qui se relèvent d’opérations de chirurgie esthétique. Ni les rescapés de la guerre en Libye, qui ont subi de graves mutilations. Dans le cadre de ce huis-clos, grotesque et poignant, Arno Bertina donne voix à quatre personnages – Rafika, Mdjed, Naïma et Hassen – qui se demandent à tour de rôle, dans des monologues tragiques et fantasques, comment fuir ce lieu morbide, et ne pas renoncer à la joie.
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