Archives des Lettres d'automne - Page 57 sur 61 - Confluences
Dans ce recueil de quatorze nouvelles étourdissantes, Agnès Desarthe fait apparaître ce qui peut se cacher derrière ce qui nous semble familier, sorte de trame secrète où viendraient s’inscrire les paradoxes qui gouvernent nos vies. Dans cet univers, l’oubli est source de mémoire, les enfants engendrent leurs parents et le châtiment précède la faute…
En un premier temps, Agnès Desarthe s’entretiendra de ce recueil avec Jacques Griffault, puis Gérard Desarthe et Sylvie Ferro liront trois de ces nouvelles : Le Disciple, Ce qui est arrivé aux Kempinski et Pseudonyme.
Soirée programmée avec le soutien de la Communauté des Communes du Quercy Caussadais
« Peut-être ferais-je mieux de commencer par expliquer que mon grand-père n’est pas mon grand-père. Bouz, Boris, Baruch n’est pas le père de ma mère. Le père de ma mère a été tué à Auschwitz en 1942. B.B.B. – appelons-le ainsi, pour faire plus court – est l’homme avec qui ma grand-mère, la vraie, a refait sa vie… si l’on peut dire. »
Né en Moldavie, province tour à tour roumaine et soviétique avant d’être partiellement annexée par l’Ukraine, B.B.B. traverse le siècle sans déranger personne. Occupant cette place laissée vacante, il joue un rôle à la fois discret et nécessaire. Lui, le « remplaçant », est devenu irremplaçable. En confrontant son image avec celle du pédagogue polonais Janusz Korczak, directeur de l’orphelinat du ghetto de Varsovie, Agnès Desarthe trace le portrait de son anti-héros favori.
Agnès Desarthe lira elle-même des extraits de son roman, accompagnée par Émilie Véronèse qui interprètera au piano quelques danses hongroises de Bela Bartok.
Ce 25e anniversaire du festival nous offre le prétexte à feuilleter ensemble « Le grand livre de la surprenante et aventureuse histoire de Lettres d’Automne ».
Les écrivains présents interprèteront ce soir des partitions singulières puisque nous leur avons demandé de lire des extraits d’autres auteurs invités qu’eux-même et d’écouter leur propre texte dit par tel ou tel de leur collègue ou par un comédien, accompagnés par de nombreux amis musiciens et artistes. Une grande part de l’histoire de Lettres d’Automne sera donc évoquée par la voix ou des images d’archives.
Au-delà du bonheur de partager ces grands moments de notre histoire qui est aussi la vôtre, cette vive mémoire suscitera, souhaitons-le, le désir de poursuivre ensemble l’aventure en ne cessant de la renouveler.
Cette lecture spectacle se composera de deux parties d’environ 1h30 chacune, entrecoupées d’un entracte au cours duquel nous aurons le plaisir de partager le gâteau d’anniversaire des 25 ans offert par les pâtisseries Mauranes.
Au terme de la soirée, les musiciens offriront aux plus noctambules d’entre nous une belle conclusion à ces moments de partage autour de la musique et des mots !
Ouvrir un restaurant ? Quelle idée…
C’est pourtant celle qui vient à l’esprit de Myriam, et qu’elle s’empresse de mettre à exécution. Les ennuis commencent car ce restaurant est aussi sa maison.
Qui est Myriam ? Une collectionneuse de contradictions. Un oxymore ambulant. Bannie de chez elle pour une faute inavouable, c’est une âme errante qui n’aspire qu’à la stabilité ; une téméraire qui déteste qu’on la surprenne.
Ce livre dont le titre évoque l’Alice de Lewis Carroll est un roman d’aventures spirituelles, en même temps qu’une chronique d’un genre très particulier. Car on se bouscule dans le restaurant de Myriam. Fleuriste amoureux, jeunes filles philosophes, enfants du quartier, et jusqu’à ce cultivateur dont la science des plantes semble infi nie, tous participent de la même comédie humaine, lumineuse, mystérieuse : le monde d’Agnès Desarthe. Un monde où le rêve et le réel s’entrelacent, où les disparus reviennent, où le désir voyage.
Cette lecture de Nathalie Vidal et Jacques Merle sera ponctuée par la « batterie de cuisine » de Sébastien Gisbert et une petite dégustation inspirée des recettes du roman vous sera proposée à l’issue du spectacle par Les Recettes d’Adeline.
Tout au long du festival, des ateliers d’écriture ou de lecture à voix haute ont été proposés à Montauban et en Tarn-et- Garonne dans les médiathèques, librairies, établissements scolaires ou encore au Centre social de la Comète.
Tous les participants qui le souhaitent sont invités à partager les créations issues de ces ateliers ; place à la musique des mots des festivaliers !
Un roman de fureur et de mystère !
Au cours d’une partie de chasse qui tourne très mal, Tristan se remémore sa jeunesse et la suite des événements de cette journée comme de son existence. Lui qui a toujours plié sous la volonté des femmes, interroge enfin la place de son propre désir. Tristan s’abrite de la tempête qui se déchaîne au-dehors comme on se terre au fond d’un terrier, dialoguant en cachette avec un lapin rescapé de la partie de chasse. Ce déluge, qui emporte tout sur son passage, obéit-il au rêve de Tristan de faire table rase ?
Roman violent et énigmatique, Une partie de chasse nous parle d’un monde que les dieux auraient abandonné, laissant la place aux pulsions les plus secrètes qui dorment dans le coeur des hommes.
Petite restauration au bistrot du festival de 19h30 à 21h
Soirée programmée avec le soutien du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées
Ce spectacle littéraire et musical sur le thème du Bien, du Mal et de la Justice a été créé en 2014 au Southban Centre Purcell à Londres.
Philippe Sands propose un nouveau regard sur les liens qui unissent trois hommes au coeur du procès de Nuremberg en 1945-1946, à travers leur passion commune pour la musique. Il s’agit de l’universitaire de Cambridge Hersch Lauterpacht, du procureur polonais Raphael Lemkin (tous deux concepteurs de la notion de crime contre l’Humanité) et enfin de l’avocat d’Hitler, Hans Frank.
Cette exploration personnelle des origines de la justice moderne au travers du destin de trois individus est rythmée par des images d’archives, des récits portés par les voix de Philippe Sands et de Valérie Bezançon, et enfin par les extraits musicaux de Bach, Beethoven, Rachmaninov, Paul Misraki et Leonard Cohen interprétés par le célèbre baryton-basse Laurent Naouri et le grand pianiste Guillaume de Chassy.
Après s’être imposé avec Le Serment des barbares, Rue Darwin, Le Village de l’allemand comme l’une des grandes voix de la littérature contemporaine, Boualem Sansal nous plonge avec 2084 dans un récit débridé, cocasse et inquiétant, dans la lignée du 1984 de George Orwell, brocardant les dérives et l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.
Dans un Abistan imaginaire, immense empire qui tire son nom du prophète Abi, « délégué » de Yölah sur terre, le système est fondé sur l’amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie ; un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions.
Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l’existence d’un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le secours de la religion…
Cette manifestation affiche complet mais nous avons ouvert une liste d’attente. N’hésitez pas à nous contacter.
Les mineurs de fond avaient une tradition : le soir, durant un quart d’heure, ils racontaient dans le noir une histoire aux enfants. Un quart d’heure rituel renouvelé aujourd’hui par Carl Norac dans un album publié à L’école des loisirs, et que le conteur Marco Bénard vous propose de découvrir.
Un moment insolite pour partager un récit dans l’obscurité…

