Archives des Lettres d'automne - Page 38 sur 62 - Confluences

Animé par Robert d’Artois autour du thème « Ailleurs »

Troisième et dernier volet des cafés philos proposés par Robert d’Artois en écho avec la thématique du festival Les passerelles du temps.

Invoquer l’ailleurs,  c’est interroger notre rapport au monde, à la société, aux autres…. Ailleurs existe-t-il ou est-il une des appellations du mal de vivre ? Une part de rêve ?  Est-ce une utopie (en grec : sans lieu) ?
La littérature lui fait la part belle  que ce soit entre autres : André Breton, Milan Kundera,  mais aussi Rimbaud, dont la vie comme certains de ses poèmes témoignent de sa recherche…
Pourquoi rêver ou aspirer à l’ailleurs ?
Et si cet ailleurs s’imaginait comme un double prospectif du Paradis perdu ? »

Robert d’Artois

Gratuit sur réservation
Association Confluences/La petite comédie – 41, rue de la Comédie à Montauban
05 63 63 57 62 / contact@confluences.org

Copyright Photo : P. Colin

Texte : Eric Faye et Christian Garcin (Stock, 2018)
Lecture : Nathalie Vidal et Jacques Merle
Musique : Alexis Kowalczewski
Adaptation : Nathalie Vidal

« En 1924, déguisée en mendiante tibétaine, Alexandra David-Néel franchit en quatre mois mille huit cents kilomètres de forêts, fleuves, vallées profondes et hauts sommets entre Yunnan et Tibet pour arriver clandestinement à Lhassa, alors interdite aux étrangers. À presque un siècle de distance, nous avons voyagé sur ses traces. En pleine mutation économique, touristique, uniformisatrice, la civilisation tibétaine est peut-être en train de disparaître sous les coups de boutoir de la raison économique et des intérêts de la géopolitique. Pourtant, le Tibet de 1924 se laisse encore deviner à travers la puissance des rites, du bouddhisme omniprésent, et de la ferveur religieuse de la population, ancrage de l’identité tibétaine menacée. Ce sont ces réalités multiples, qui semblent incompatibles parfois mais qui coexistent pourtant, que nous avons tenté de circonscrire entre le récit de notre voyage et l’évocation de la figure d’Alexandra David-Néel. » Éric Faye et Christian Garcin

Copyright Photos : Roumagnac / YLL / DR

Avec : Eric Faye et Christian Garcin
Modération : Thierry Guichard

Auteur de romans, récits et nouvelles, Éric Faye a co-signé avec Christian Garcin deux carnets de voyages. Le premier, En descendant les fleuves (Stock, 2011) relate un voyage effectué pendant l’été 2010 vers l’Extrême-Orient de la Russie. Il débute par l’arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du fleuve Lena, qu’aucun pont ne traverse, et dont le lit s’étend parfois sur des dizaines de kilomètres. Quelques années plus tard, les deux auteurs renouvellent l’expérience en voyageant cette fois Dans les pas d’Alexandra David-Néel (Stock, 2018), entre Yunnan et Tibet, pour arriver à Lhassa. Ces voyages, puissants moteurs d’écriture, ont donné lieu à des livres non pas composés à deux voix mais à deux mains. Les textes écrits soit par l’un soit par l’autre, soit par les deux se mêlant en une seule voix narrative, un je qui recoupe parfois la réalité d’un des auteurs, parfois celle des deux, « un je muni de quatre jambes, quatre yeux et quatre oreilles, une chambre d’écho démultipliée.»

Copyright Photos : Julien Falsimagne / Patrick Devresse

Présentation par la librairie La femme renard

Avec : Hélène Gaudy
Modération : Guenaël Boutouillet

Dans ses romans, récits, livres pour la jeunesse et livres d’art, Hélène Gaudy explore le rapport texte/image et la manière dont les lieux influencent un récit. Elle met en place des lieux incertains, s’intéresse aux moments de basculement, aux infimes décalages, quand l’environnement et ceux qui l’habitent prennent une inquiétante étrangeté. Elle travaille aujourd’hui sur un projet qui la conduit dans le Grand Nord et qui prend naissance dans l’histoire vraie de trois explorateurs partis en ballon d’un archipel norvégien pour rejoindre le Canada et échoués très rapidement sur la banquise. Leurs corps, leurs journaux et des photographies seront retrouvés 30 ans plus tard.

Copyright Photo : Brigitte Blaquart

Avec : Jean Rolin, Jean-Christophe Bailly, et Christian Garcin
Modération : Thierry Guichard

« Comment savez-vous si chaque oiseau qui fend les voies aériennes n’est pas un monde de joie fermé par vos cinq sens ? »William Blake cité par Christian Garcin dans Les oiseaux morts de l’Amérique. Qu’il s’agisse de raconter l’expérience troublante qui nous fait quelquefois croiser le regard d’un animal, de se questionner sur la « pensivité » des animaux qui trouble les frontières, inquiète nos certitudes et notre suprématie, ou encore de mettre en scène un ornithologue amateur, la question animale est au coeur de plusieurs textes de Jean-Christophe Bailly (Le versant animal, Bayard 2007; Le parti pris des animaux, 2013), Jean Rolin (Le traquet kurde, P.O.L, 2018) ) et Christian Garcin (L’autre monde, Verdier, 2007).
Tous trois échangent avec nous au sujet de ce « versant animal », cet « autre monde » qui nous fascine et nous inquiète.

Copyright Photos : Helene Bamberger / Jérôme Panconi / JL. Bertini

Texte : Christian Garcin (Stock, 2016)
Lecture : Maurice Petit et François-Henri Soulié
Adaptation : Maurice Petit

Étonnant et fulgurant destin que celui de Jeremiah Reynolds : après avoir probablement été le premier homme à poser le pied sur le continent antarctique en 1829 et avoir fait de cette expédition un récit qui influença Edgar Allan Poe pour ses Aventures d’Arthur Gordon Pym, il devint colonel pendant la guerre civile chilienne, chef militaire des armées mapuches, avocat à New York, effectua un demi-tour du monde, et écrivit un récit de chasse au cachalot blanc qui fut peut-être à la source d’un des romans les plus lus et les plus commentés de la littérature américaine et mondiale.
« Christian Garcin fait superbement revivre cette figure romanesque oubliée des Amériques du XIXe. Ce roman-récit est plus qu’une invitation au voyage : un voyage. » Le Figaro Magazine

Copyright Photos : YLL /PHB

Avec : David Collin, Daniel De Roulet, et Christian Garcin
Modération : Guenaël Boutouillet

Dans Tous les lointains sont bleus (Phébus, 2015), Daniel De Roulet réunit les chroniques de quarante ans de pérégrinations, des textes qui racontent comment, à travers les voyages, les pensées vagabondent et la réflexion se forme. Comment un sentiment nouveau naît quand les lointains se rapprochent. Vers les confins de David Collin rassemble une quinzaine de récits initialement publiés dans des revues et ouvrages collectifs. Ce montage de texte permet d’appréhender les tensions entre l’écriture et la pensée, entre le voyage intérieur qui produit du texte, la littérature qui nous emmène ailleurs, et le voyage réel qui favorise l’ensemble. Tous deux échangent avec Christian Garcin autour de de cette « expérience de l’ailleurs, de soi dans l’ailleurs, de la défamiliarisation ».
« Un regard neuf porté sur un monde encore inconnu, indéchiffré : voilà ce que je cherche en voyageant, et aussi en écrivant.» Christian Garcin

Copyright Photo : Despatin&Gobeli / Héloise Jouanard / JL. Bertini

Avec : David Collin

Présentation de la collection « Quatre-vingts mondes » que dirige David Collin aux éditions La Baconnière, et dans laquelle Christian Garcin a publié Le Lausanne-Moscou-Pékin en 2015. Quatre-vingts mondes comme quatre-vingts univers rassemblés par l’exigence particulière de la lecture ; quatre-vingts mondes, comme la promesse d’un dépaysement littéraire.

Copyright Photo : Despatin&Gobeli

Du printemps 2015 au printemps 2016, chaque semaine ou presque, le site remue.net a publié une « mini-fiction » : l’association concertée d’une photographie de Patrick Devresse et d’un texte de Christian Garcin. Cette année de mini-fictions offre un panorama de cet art si particulier du bref, dans lequel Garcin est passé maître : épiphanies, digressions, interstices, réflexions scientifiques et poétiques : le genre est ouvert ; comme est ouvert le dialogue entre l’image et le texte. Découvrons ensemble ce travail grandeur nature, par une lecture-projection, suivie d’un entretien avec les deux auteurs qui sera conduit par Guénaël Boutouillet, journaliste littéraire et membre du comité de rédaction du site remue.net.

Copyright Photos : Nina Lanciaux / Patrick Devresse / Patrick Devresse